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LES BRONZES FONT DU SKI
Scène 5 Nathalie et Bernard arrivent à l'hôtel
BERNARD : Oh, il ne pouvait pas mieux se garer lui !
NATHALIE : Ca va, y'a rien chez nous !
BERNARD : T'es sûre ?
NATHALIE : Oui, y'a rien !
BERNARD : Bon, ben tant mieux !Ah, bon, elle est pourrie, regarde ça.
NATHALIE : Te fatigue pas !.?
BERNARD : Et, ben justement.
(Il reçoit la porte dans la figure)
BERNARD : Merci
NATHALIE : J'ai pas vu, excuse-moi !Ah, j'suis crevée.
BERNARD : Bonjour, je suis Monsieur Morin, je viens chercher les clés de mon appartement, c'est le numéro...
NATHALIE : 205.
BERNARD : 205.
RECEPTIONNISTE : le 205... Euh... le 205, y'a un petit problème, Monsieur, oui, les... les gens d'avant sont encore là !
NATHALIE : Oh, non !
BERNARD : Écoutez, c'est formidable, on est le 16, ça devrait être libéré depuis hier, non ?
NATHALIE : Bernard, j'suis fatiguée, les jambes comme ça, j'en peux plus.
BERNARD : Bon, ma femme est fatiguée, c'est quel étage ? C'est quel étage ?
RECEPTIONNISTE : le deuxième Monsieur.
BERNARD : Bon, allez viens.
NATHALIE : J'suis fatiguée
BERNARD : Avance, puisque t'es fatiguée... Tiens c'est là, t'as une carte de visite ?
{Bernard sonne à la porte}
BERNARD : Bonjour, je suis Monsieur Morin.
L'HOMME : Oui, c'est à quel sujet ?
BERNARD : C'est au sujet, Monsieur que vous êtes chez moi.
L'HOMME : Oui, je comprends mais, je vous prie de nous excuser, nous avons un peu de retard, ma femme a été malade mais nos valises sont prêtes et on va s'en aller tout de suite.
BERNARD : Certainement, ma femme aussi a été malade dans la voiture, vous êtes en tort monsieur, vous avez dépassé de douze heures, j'aurais bien pu arriver ici à 0 h 10.
NATHALIE : On aurait pu être là à 0 h 01 si on avait voulu, j'suis fatiguée.
BERNARD : Excusez-moi, maintenant nous sommes chez nous Monsieur.
L'HOMME : Écoutez Monsieur, calmez-vous, comme nous sommes arrivés ici y' a quinze jours, on a eu le même problème et on n'a pas fait autant d'histoires !
BERNARD : Si vous avez envie de vous laissez marcher sur les pieds, ça vous regarde, moi j'ai acheté cet appartement du 15 au 30, si tout le monde dépasse d'une demi-journée qu'est ce qui ce passe moi, l'année prochaine, je skie au mois de juillet !
NATHALIE : Non, mais t'énerve pas Bernard, ça sert à rien, on va les aider à sortir leurs bagages.
L'HOMME : Merci, beaucoup. Dépêche-toi mon chéri, dépêche-toi ! Merci.
BERNARD : Eh ! Oui, là y' a petit problème, j'ai l'impression que vous n'avez pas dû lire le règlement, j'vous explique, nous sommes une quinzaine de copropriétaires à se partager cet appartement, voyez, la décoration en général est supposée plaire tout le monde, par contre ici, là, ce petit crochet c'est l'emplacement de la touche personnelle, voyez personnelle, vous comprenez, alors je ne vois pas pourquoi je devrais supporter cette croûte. J'voudrais pas vous chasser là, faîtes attention sur la route.
L'HOMME : Merci beaucoup.
LA FEMME : Merci au revoir.
L'HOMME : Merci beaucoup messieurs dames ! Au revoir.
BERNARD : Attendez votre sac, vous oubliez votre sac.
L'HOMME : Merci beaucoup, monsieur, merci !
BERNARD : Tu vas voir que bientôt ça va être de ma faute... La vie est une jungle.
NATHALIE : Oh, ne m'en parle pas... On est bien chez sois quand même.
BERNARD : Oh, oui, ah regarde !
NATHALIE : Quoi ?
BERNARD : Ils ont oublié leur scrabble, c'est déjà ça de gagné.
NATHALIE : Oh non, Bernard, t'exagère là, on va leur rendre quand même... (Ouvrant la fenêtre) Eh ! Vous avez oublié quelque chose. (elle jette le scrabble)
L'HOMME ET LA FEMME : Merci beaucoup, merci !
NATHALIE : De rien.
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