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LE LICENCIEMENT Omar et Fred
Fred : Allez, entre François ! Ne restez pas dans le noir je vous en prie ! Allez y approchez... Voila. Comment ça va François ? Omar : Oui, ça va très bien ! Vous même, Monsieur Cerbi ? Fred : Mais très bien. Je vous remercie... Omar : Ah c'est bien, ouais, c'est bien... Fred : Alors, écoutez François, si je vous ai fait venir, c'est parce que ça fait maintenant 20 ans que vous travaillez chez nous dans l'entreprise... Omar : Ouais... 20 ans, ouais. 20 ans, ouais, ouais... Fred : Et bien, écoutez François, je suis là pour vous annoncer que, pour vous, l'aventure s'arrête là... Omar : Ah, d'accord, ouais ! Nan, parce qu'en fait, moi, j'pensais que la société elle avait fait beaucoup de bénéfices... Fred : Oui... Omar : C'est pour ça, quoi... Fred : Ecoutez François, chacun reste dans ses compétences, hein... Vous c'est le ménage, et moi l'économie, d'accord ? Omar : Ouais, ouais... Fred : Hein, donc tout ça ne vous regarde plus, puisque vous n'êtes plus des nôtres, désormais. Omar : D'accord ! Fred : Voila... Omar : Et... Pour combien de temps en fait heu... Fred : Ah, ben, c'est définitif. C'est valable à partir de maintenant jusqu'au décès, comme on dit, hein ! Omar : Ah ouais d'accord ! Fred : Voila... Omar : Donc, moi, pour le moment, j'avais pas prévu de décéder tout d'suite... Donc, ça veut dire, en fait, si j'ai bien compris, ça veut dire je suis viré, en fait... Ça veut dire que je travaille plus dans la boîte, je travaille depuis 20 ans... Donc je fais mon pot de départ... ce soir ! Fred : Oui, oui, vous avez bien compris François... Omar : D'accord, ouais OK, ouais... Fred : Par contre le pot de départ vous le faites chez vous, hein !! Voila. Et effectivement vous ne revenez plus jamais Omar : Plus jamais, plus jamais ou ???... Nan, parce que, du coup, moi, je serais disponible... Fred : Oui mais... Mais, j'ai bien compris François, c'est pas grave ! Ça va vous laisser du temps pour vous occuper du bébé qui arrive tenez, par exemple... Omar : Ah oui, c'est vrai le bébé ouais... Fred : Surtout que votre femme travaille vous vous serez à la maison avec le bébé Omar : Vous vous serez à la maison avec le bébé ouais. Voilà Fred : Ouais ? Voilà Omar : Voilà Fred : Bon, ben j'ai été ravi de vous rencontrer pour la première fois François... Omar : Ouais ouais, hein... Fred : Voilà... Omar : Voilà... Fred : Allez ! Au revoir François ! Omar : Allez ! Au revoir François, ouais ! Excusez-moi... Fred : Qu'est ce qu'il y a ? Omar : Nan, parce qu'en fait, la dernière fois j'vous ai croisé dans le couloir, là... Fred : Ouais... ? Omar : Et on avait discuté là, heu... Fred : Hum ? Omar : ... de l'augmentation ! Fred : Alors juste, comme je vous le disais auparavant François, vous avez bien compris que vous ne faites pas parti de la société ??? Omar : "Vous ne faites plus partie d'la... la société", ouais ! Fred : Ça, c'est assimilé ça ? Ça va ? Omar : "Ça c'est assimilé ça, ça va", ouais... Fred : Hein ? Voilà... Allez... Omar : "Allez ...!" Fred : Au revoir François ! Omar : "Au revoir François !", ouais ! Excusez-moi... Nan, parce qu'en fait, c'est pour les vêtements de fonction, la blouse... Fred : Oui, quoi ? Omar : Peut être il faut les restituer, quand même ? Peut être il faut les rendre... Fred : Nan, mais, dans ce cas là, c'est pas grave... Vous pouvez y aller, je vous l'offre le blouse ! Voilà, ça sera mon cadeau de naissance, ça lui fera des draps au petit qui arrive... Omar : (Rires) Ah, d'accord, ouais, eh !! Fred : Allez... Omar : "Allez..." Excusez-moi... Nan, parce qu'en fait si c'est valable pour les vêtements de fonction... Fred : Oui ??? Omar : Donc, en fait, heu... Mon appartement de fonction, ma voiture de fonction, et mes stock-options aussi... Tout ça je peux le garder... Parce que j'en ai pas !!! Excusez-moi... Fred : Hum ? Omar : Nan, parce qu'en fait, moi, je voulais dire un dernier quelque chose... Fred : Oui ? Omar : Moi, y'e voulais dire... Vous... Fred : Ouais... ? Omar : Vous êtes vraiment très zenti !! Fred : Ouais d'accord, voilà, très bien... Omar : Très bien ! Fred : Merci beaucoup. Omar : "Merci beaucoup", ouais ! Fred : Allez ! Au revoir, François... Omar : "Allez ! Au revoir, ouais !" Excusez-moi... Fred : Nan, mais enfin vous le faites exprès, ou quoi ?!!! Omar : Nan, parce qu'en fait, là, j'étais en train de m'interroger, là... Fred : Oui ? Omar : Et je m'disais... Peut être je pouvais m'énerver, quand même ! Fred : Hum ? Omar : Peut être je peux dire : "Mais vous êtes un enculé !!!", en fait... Fred : Oui là, ho... Omar : A cause de vous, je n'ai plus de boulot là !!! Fred : Oui, enfin, ça va ! Omar : Mais je vais vous bousculer un p'tit peu, c'est normal ! Fred : Nan, mais, attention, hein ! Ho ! Omar : Quoi ? Fred : Ça va, enfin ça tire les chairs, là... Nan, mais c'es vrai ! Enfin, François, vous n'allez pas tout gâcher... Vous avez d'énormes qualités, heu... Vous allez r'trouver du travail très rapidement, croyez moi... Omar : Non, nonononon... Ça c'est du balabala, ça c'est du baratin ça ! Moi je n'écoute pas ça hein... Mais j vais quand même vous sauter à la gorge, comme ça vous allez saigner... Puis vous allez vous vider comme un petit cochon sauvage ! Fred : Hééé hoooo ! Moi aussi j'peux crierrrr à un moment heiiinnnn! Alors !? François, j'vous rappelle que vous n'avez pas de papiers, je n'ai qu'un coup de fil à passer, c'est terminé pour vous, hein... Bon ! Omar : Oui, mais vous ne faites pas ça... Parce que vous êtes vraiment très zentiiii...